Les pensées
Un peu d'histoire
La pensée n’a pas toujours eu la forme que nous lui connaissons dans nos jardins.
Au départ, la plante était sauvage et assez petite avec très peu de couleurs. En effet, jusque-là la sexualité des plantes demeurait un mystère ; et seule viola tricolor avait produit des variétés. Il fallut attendre Linné et sa démonstration que, parfois, la nature permettait des unions adultérines entre des espèces différentes, pour que la théorie de l’hybridation prenne forme.
A partir de ce moment, les Anglais n’eurent cesse de multiplier les couleurs et de perfectionner les formes de la pensée. Car la belle sauvage était une fleur irrégulière et l’homme, épris de symétrie. Voilà pourquoi aujourd’hui, nos pensées sont « à pourtour circulaire, à larges pétales arrondis, sans échancrures ni lobes, se superposant sans laisser des angles vides entre eux, sans ondulations, d’une certaine grandeur.